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Améliorer sa relation avec le sucre


Anne-Sophie Joscht

Vous avez l'impression de manger trop de sucre ? Vous ne savez justement pas la quantité acceptable de sucre ? Cet article vous expliquera qu'il s'agit de qualité, plutôt que de quantité de sucre pour respecter votre corps.

Le sucre... ce mystérieux ingrédient que cherche à bannir de son alimentation la plupart des sportifs "sérieux" ou ceux qui cherchent à perdre du poids. Souvent, cependant, cette interdiction est mal envisagée ou maladroite. Comment éliminer entièrement le sucre de son alimentation ? Est-ce même possible ? Est-il possible d'autoriser les plaisirs qu'apporte le sucre d'une façon ou une autre sans s'arracher les cheveux ? Une relation saine avec le sucre, c'est possible, et voici comment.

Pourquoi cette guerre contre le sucre ?

Au-delà de la prise de poids qu'il engendre, certains sucres sont proches de l'addiction et du poison. Ça, c'est dit. Le cœur de cette toxicité réside dans ces deux mots : Candida albicans. Ce sont des champignons ou levures présents dans l'intestin responsables de la digestion du sucre, et qui sont donc nourris par ces sucres. Or plus ils se nourrissent de ces sucres, plus ils produisent de toxines responsables de différents maux : envie irrésistible de sucre, fatigue, douleurs, troubles de la concentration.

Après assimilation, c'est l'insuline qui est produite, entre autres, pour stocker le glucose qui est assimilé trop rapidement. Or les hormones produits sont responsables de pathologies chroniques comme le diabète.

Voici les effects d'une consommation excessive de mauvais sucres (dont est victime la majorité) :

  • prise de poids,
  • bouée abdominale,
  • fatigue ou insomnie,
  • baisse d'énergie après les repas,
  • humeur changeante,
  • irritabilité, anxiété,
  • allergies,
  • hypertension,
  • maux de tête ou de ventre,
  • addiction au sucre.

Faut-il interdire le sucre de son alimentation ?

À en juger par le titre de cet article, vous pouvez deviner que la réponse est non. Déjà parce que ce serait presque utopique dans notre monde de nous en passer alors qu'on le retrouve dans tant d'aliments. Mais aussi car le sucre est nécessaire à notre énergie, notamment celle du sportif, grâce aux fameux sucres lents.

Comme vous pouvez le lire ci-dessus, c'est le glucose qui est assimilé rapidement qui pose problème. Les sucres dont l'assimilation est lente et progressive sont au contraire bénéfiques à l'organisme.

En deux mots : les sucres rapides, c'est mal ; les sucres lents, c'est bien.

Comment gérer son alimentation et l'intégration des sucres ?

Vous le retrouverez dans nombre de mes articles sur l'alimentation : l'indice glycémique. C'est cet indicatif qui nous intéresse. Ce n'est pas si compliqué une fois qu'on a mémorisé la classification des aliments (et cette classification tombe sous le sens). Votre relation avec le sucre n'en sera qu'améliorée : privilégiez les aliments à IG bas (sucres lents) et réservez les aliments à IG élevé pour les occasions.

Cette phrase résonnera avec le siècle dans lequel nous vivons et les débats sur la surconsommation : consommer moins, mais mieux :

  • Choisir les bons sucres : fruits frais, farine intégrale/complète, idem pour les céréales, pâtes, riz, fruits secs, noix et oléagineux.
  • Bannir les mauvais : produits transformés et industriels, pommes de terre, alcool.
  • Marier les bons aliments entre eux : utiliser les aliments à IG bas ou nul (sans sucre) pour faire diminuer l'IG d'un repas (huile d'olive/colza/noix, oeufs, fromage, viande maigre et poisson).
  • Si possible, privilégier le sucre de coco ou le sirop d'agave pour sucrer des préparations.
  • Faire du sport : une injonction qui tombe très bien, pour vous sportif ! Pour éliminer un aliment interdit ou à éviter, adieu la culpabilité. Si vous vous dépensez après avoir ingéré un aliment à IG élevé, vous brûlerez les sucres avant leur assimilation.
  • Une consommation "logique" : si vous prévoyez de vous dépenser après avoir mangé, un aliment à IG élevé pourra être toléré et satisfaire votre appétit pour les sucreries. Si votre journée est de type sédentaire, privilégiez une compote ou un fruit frais. Et ce n'est pas une punition, les fruits sont délicieux.
  • La prochaine étape : une désaccoutumance au sucre, vous retrouvez les plaisirs simples des "bons" sucres et aliments (fruits, noix)

Les premières semaines de désaccoutumance ne sont pas aisées. Il s'agit pour certaines personnes d'une désintox. Mais les sportifs ont la chance d'être des personnes déjà dotées d'une grande motivation, détermination et force mentale. En appliquant ces qualités, ainsi qu'une bonne dose de raisonnement avant d'acheter certains produits ou de les consommer, le tour est joué !