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Cours 100% rameur : les bonnes raisons de s’y mettre


Charles Brumauld

On connaissait l’échauffement en rameur dans les salles de sport, les workouts façon « 5k » de rowing dans les salles de CrossFit, mais depuis quelques temps, les cours collectifs de rameur fleurissent dans les clubs de sport. Faut-il succomber ? En tous cas essayer. Pour en savoir plus, j’ai rencon

On connaissait l’échauffement en rameur dans les salles de sport, les workouts façon « 5k » de rowing dans les salles de CrossFit, mais depuis quelques temps, les cours collectifs de rameur fleurissent dans les clubs de sport. Faut-il succomber ? En tous cas essayer. Pour en savoir plus, j’ai rencontré Clélia Edouard*, coach sportif « Chez Simone ».

Cardio, endurance, 0 impact…

Le « rowing» permet d’engager le cardio dès les premières centaines de mètres. C’est une alternative intéressante car cet appareil permet de bosser sans impact, pratique pour continuer à s’entraîner lorsqu’on s’est blessé en course à pied (par exemple, une périostite qui revient, au hasard…). On peut travailler l’endurance, y compris sur des distances très longues, à condition d’avoir le mental adéquat. Mais ce n’était pas tout, explique Clélia Edouard, coach sportif : « Le rameur permet un bon renforcement musculaire des muscles inférieurs (fessiers, ischios, quadriceps) et supérieurs (dos, rhomboïdes, muscles posturaux…), sans oublier un solide travail de gainage. »

En résumé, du cardio, de l’endurance, un travail musculaire efficace, sans impact, le rameur a plus d’un tour dans son coup de rame, à condition de maîtriser quelques fondamentaux de la technique.

La bonne technique : 4 phases distinctes

Ramer, ce n’est pas tirer comme un(e) bourrin(ne). Ça, c’est galérer. La technique du rameur, pour peu que l’on y intéresse vraiment, réserve quelques subtilités. En quatre phases, donc :

- le catch : on chope la poignée sur les extrémités, pouces crochetés, le dos bien droit, les pieds bien positionnés sur le grip ;

- le drive : on pousse fort sur les jambes et l’on tire sur les bras, coudes plutôt serrés. On évite de ramener la poignée au niveau de la gorge car on perd en efficacité. Le bon level, c’est au niveau du sternum ;

- le release : c’est la phase de relâchement. Dès que la poignée a touché le sternum, hop, on laisse les bras se détendre vers l’avant.

- Le recovery : c’est le retour à la position de départ. Devant soi, pas en raclant la poignée sur les tibias (ce qui ne sert à rien !).

Note pour tout de suite : dans l’ordre, ça donne jambes, bras, bras, jambes. « Contrairement aux idées reçues, la puissance vient des jambes, pas des bras », martèle Clélia. A bon entendeur…

Un cours 100% rameur, ça ressemble à quoi ?

45 minutes de transpi’. Ni plus, ni moins. Un peu de technique au début pour choper le truc : tirer puissamment, relâcher tranquille (et récupérer pendant !). De quoi se familiariser avec le SPM, le nombre de « coups de rame » par minute, l’équivalent du RPM en vélo. Un travail pyramidal pour cette fois : 4 minutes à 24 coups de rame, 4 minutes à 26 coups de rames, 3 minutes à 28, 2 minutes à 30, et on redescend la pyramide. Super dur ! Cardio, renfo et résistance musculaire en même temps. Besoin de marcher pendant les périodes de récupération, pour se dégourdir les jambes et les fessiers. Bien plus intense que prévu ! Un cours qui prend aussi de la ressource cognitive : on reste focus sur le SPM, sur la technique (dos droit, tirage puissant, récup’…) et sur le souffle. J’imagine qu’après quelques cours, les réflexes s’acquièrent. Bref, un cours très complet, que l’on peut retrouver Chez Simone, la salle de sport parisienne qui ne ressemble à aucune autre.

* retrouvez-là sur son blog mytrainingdiary.fr.