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5 conseils pour réussir sa course à obstacles


Charles Brumauld

Spartan Race, Mud Day, Frappadingue... Pour réussir ces courses à obstacles dignes de la Légion, il faudra courir, ramper, sauter, porter, grimper... Bref, autant se préparer, à défaut d'être prêt. Pour tout franchir sans coup férir, Sophie Vilmont, auteur du tout frais « Mon Cahier Obstacle Trainin

Spartan Race, Mud Day, Frappadingue... Pour réussir ces courses à obstacles dignes de la Légion, il faudra courir, ramper, sauter, porter, grimper... Bref, autant se préparer, à défaut d'être prêt. Pour tout franchir sans coup férir, Sophie Vilmont, auteur du tout frais « Mon Cahier Obstacle Training », aux éditions Solar.

1. Bossez le physique

Bien sûr qu'une course à obstacles pour se faire sans (trop) s'entraîner ! Enfin, ça dépend lesquelles. Certaines sont plus « fun », d'autres plus « beast mode ». Donc, vérifiez la distance, le dénivelé et la réputation de la course avant de vous engager ! Ensuite, une maîtrise du running s'avère indispensable, tout du moins conseillée. Pour le cardio d'abord, puisque les obstacles sollicitent vos muscles comme jamais. Il faut donc savoir gérer les ruptures de rythme et éviter d'être au « bout de sa vie » sur les tronçons de running. Pour l'endurance ensuite, puisque le format classique de 13 km ne se fait pas en heure, mais plutôt en deux !

2. S'entrainer aux obstacles

Une course à obstacles n'est pas seulement du « running balèze ». On voit de plus en plus des obstacles techniques, qui demandent un peu de pratique. Il vous faudra donc de la force, surtout dans le dos. En effet, on vous demandera de soulever des charges, de porter des poids, de soulever le votre, de faire des tractions, de monter à la corde et d'enjamber les murs. D'autre part, le gainage vous aidera à ramper sans (trop) galérer ou à franchir des slacklines et des poutres. Bref, à tous les obstacles où l'équilibre est en jeu.
L'obstacle le + dur ? ça dépend des aptitudes de chacun. Dernièrement, l'Hercule Hoist (sur les Spartan Race) me semble « délicat ». C'est un mur d'escalade, mais sans prises pour les pieds. On progresse ainsi de manière latérale, prise par prise, uniquement à la force des mains. Cet obstacle requiert de fortes capacités de préhension (ça se bosse dans des salles d'escalade comme Arkose, par exemple), des avant-bras d'acier et un bon rapport poids/puissance.
Où s'entrainer ? Sur les quais de Seine ou sur les parcours de santé (barres de tractions, Monkey Bars...), le CMG propose aussi de l'Obstacle Race (indoor ou outdoor). Les Toulousains pourront aussi profiter des installations de Warrior Adventure, une salle très « Ninja Warrior ».

3. Equipez-vous un minimum

Une course à obstacle comprend des tronçons de running, des obstacles, des trous d'eau, de la boue, des cailloux... Ces réjouissance supposent un minimum d'équipement pour se protéger et « bien vivre » la course. Par exemple, la paire de basket se rapproche plutôt d'un modèle trail, résistante à l'eau, renforcée sur le devant et crantée en dessous pour bien accrocher le sol. Pour les vêtements, on évite le coton qui se gonflera d'eau, on privilégie le textile technique qui n'alourdit pas. Sinon, côté accessoires, les genouillères et les mâchons de compression à porter sur les bras et avant-bras se révèlent utile, notamment pour ramper sans (trop) s'égratigner les coudes.

4. Misez sur la bonne « food »

La nutri OCR, c'est en fait beaucoup de bon sens : apporter ce dont votre corps a besoin avant et après la séance. On mise donc sur du trio classique : une portion de féculent (plutôt IG bas), une portion de protéines (pour reconstruire le muscle) et une part de légumes pour les vitamines et contribuer à l'alcalinisation du pH. Ça donne quoi ?
Collation pré-training : une banane + une poignée de graines oléagineuses (noix de cajou, amandes), pour faire le plein d'énergie.
Collation post-training : si le dîner est dans plus d'1H30, misez sur un encas comprenant une protéine et quelques glucides pour se caler en attendant le dîner (ex : yaourt à boire/figues séchée, morceau de fromage/pomme, barre protéinée...)
Attention aux quantités ! Faire un effort de 45 minutes ou 1H15 n'est pas une raison pour exploser son compteur calorique ! Evitez par exemple de repiocher 10 fois dans ce paquet de noix de cajou et misez sur un ou deux creux de mains !

5. Choisir le bon format

C'est capital ! Compliqué d'aller sur format très long et très exigeant pour sa première fois, sauf si l'on est très en forme. Pour se frotter à l'univers des courses à obstacles, commencez par un Défi Run (5 ou 10 km, 20 obstacles, ambiance légère et festive) ou un Mud Day, en Open (donc, pas avec les Elites). Plus chevronné(e) ? Tentez une Spartan Race (6 ou 13 km, mais avec 30 burpees si vous loupez un obstacle... dur !) ! Si vous cherchez le challenge, Une Spartan ou Mud Day en catégorie Elite (un top 10 et c'est parti pour les championnats d'Europe), ou plus historique avec la D-Day Race, voire plus exigeante avec la Tough Viking, avec sa redoutable lampe de skate en fin de parcours. Les addicts de la perf' miseront sur un format Beast (20 km) voire Ultra Beast (format marathon + les obstacles !) d'une Spartan Race.

* Obstacle Course Racing : course à obstacles
Infos pratiques : à part les pages 76 et 77 du carnet d'adresses (très fourni) de ce cahier ? Le calendrier des prochaines courses à obstacles en France, c'est ici

Charles Brumauld