Le Smartphone est partout, il nous suit comme notre ombre. Véritable doudou, prolongement de soi, ce téléphone ultra compétent peut nous jouer des tours à l'entrainement. Faut-il revenir aux séances « à l'ancienne » ou profiter des aides précieuses qu'il procure ? A l'aube du 10ème anniversaire de l'iPhone, passons en revue les intérêts et les limites de ce concentré de techno.
Les avantages du smartphone pour le sport
- La musique ! Indoor ou outdoor, le smartphone sur un brassard, dans une poche ou un camelback, permet de lancer sa playlist préférée et de se booster sur des rythmes endiablés, ou presque. Attention néanmoins aux écouteurs qui isolent des sons extérieurs, pas terribles pour des questions de sécurité, surtout en outdoor. Pas d'impact négatif sur le training, à condition de ne pas trop interagir avec l'écran pendant !
- Du tracking : hop, certaines applis, parfois connectées à des bracelets électroniques, permettent de compter le nombre de pas, calculer les calories brûlées, pratique pour rester motivé et suivre notre progression.
- De l'intérprétation de données : oui, ça dépasse le tracking. Par exemple, l'appli record, d'Under Armour, tracke vos données d'entrainement, de nutri, de sommeil, d'activité physique, et vous met le tout dans un graphique, qui indique votre niveau de forme global, mais vous dit également les paramètres pour donner la meilleure version de vous-même.
- Des exemples de training : freeletics, FizzUp, 515 trainings... En panne d'inspiration ? Ces applis embarquent des exos tout en images, des programmes sur-mesure, même si certaines sont payantes pour du contenu premium (#moneyrules).
- Des timers : l'appli « Timer » ou « Interval Timer », «workout timer » permettent de mettre un chrono spécial en fonction de votre entrainement : en cap time (une séance à faire le plus fit possible), en tabata ou en Emom (every minute on the minute), pratique pour varier le protocole tout seul et éviter la routine.
- Des nouvelles disciplines : Par exemple, on peut faire du sport chez soi grâce à l'application E-coach (les cours en direct de Domyos) ou découvrir le yoga à la maison avec Yoga Connect, qui dispense plein de vidéos sympa pour tous les niveaux.
Les inconvénients du smartphone pour le sport
- Il est toujours là : au boulot, au dodo, au déjeuner, dans le lit, avant (pendant ?) et après l'amour, aux toilettes... on avait quand même une occasion d'être tranquille et il faut que vous le preniez obligatoirement ? hum. Etes-vous atteint de nomophobie ? (peur irrationnelle de ne plus être en contact avec son smartphone) ou de FOMO (la peur de rater quelque chose, ou Fear of Missing Out, en anglais) ?
- Il perturbe notre temps de récupération : envoi de Sms, checking de mails, de météo, du dernier Libé sur l'appli SFR presse ou d'une énième vidéo de chat pour se distraire... Ce temps de cerveau disponible était pourtant fait pour la contraction et la récupération de nos muscles. Résultat, on loupe notre temps de récupération, on prend 2 minutes au lieu de 45 secondes pour terminer la vidéo et l'efficacité de notre training en pâtit.
- Le besoin du selfie : pas de smartphone, pas de selfie. En revanche, s'il est à proximité, la tentation est grande devant cette veine turgescente d'un biceps, ou ce six pack bien éclairé, d'appuyer sur le déclencheur... une fois, deux fois, dix fois, jusqu'à obtenir la posture la plus valorisante. Résultat ? Du temps de perdu, encore !
- Le risque d'accidents : oui, le smartphone tue plus que le requin ! Une étude publiée par la revue Performance Enhancement & Health a montré qu'envoyer un SMS pendant l'entrainement augmenterait de 45% le risque de nous faire perdre l'équilibre. En effet, ces tâches, apparemment anodines, requièrent de la ressource cognitive et peuvent nous déconcentrer et nous faire glisser à l'extérieur du tapis si l'on n'est pas concentré sur notre foulée. Et hop, une petite entorse ou foulure !
Pour le sport, on garde le smartphone ou pas ?
Compliqué de s'en passer, dans nos vies ultra-connectées, non ? Donc, pas le zapper, mais essayer d'en garder le meilleur. Les auteurs de l'étude précitée conseillaient d'ailleurs de limiter les interactions avec l'écran pendant les mouvements et de diminuer les sources de distractions (SMS, appel, notifications...) pour maintenir un bon niveau d'intensité et diminuer le risque de blessures. Un constat partagé par Elodie S, fit-girl accomplie : « je planifie ma musique avant et je ne la touche plus pendant mon run. J'utilise plutôt des applications type Tabata qui gèrent le chrono et m'indique via un « bip » les temps de repos et d'effort. Comme ça, je suis moins focus sur l'écran. Dans les moments très intenses d'entrainement, je mets direct le mode avion pour couper toute tentative de lire un SMS. On peut bien faire ça 20 minutes à chaque séance, non ? » On peut. Sinon, on passe son temps à scroller FB et à enlever toutes ces petites notifications en rouge !
Ps : vous voulez savoir le temps passé sur le tel chaque jour ? L'application Moment recense le temps passé par jour sur chaque application, dès que vous checkez votre écran plus de 3 secondes. Des mini-challenges proposent des tips de digital-détox progressifs. A vous de jouer !
Charles Brumauld