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Interview d'Hadri Jaffal - Iron Bodyfit


Romane Mary

Découvrez l'interview d'Hadri Jaffal, co-fondateur d'Iron Bodyfit.

Découvrez l'interview d'Hadri Jaffal, co-fondateur d'Iron Bodyfit.

Présentation d’Iron Bodyfit

  • Parlez-nous d’Iron Bodyfit

Je suis Hadri JAFFAL, l’un des deux fondateurs d’Iron Bodyfit, franchise d’EMS, electromyostimulation. C’est un terme qui peut paraître barbare pour les personnes non initiées mais c’est un terme très important car c’est au cœur de notre activité.  

Le réseau Iron Bodyfit a été lancé en 2015, je suis responsable de la stratégie de développement du réseau.

Notre mission principale est d’apporter du bonheur aux clients, nous voulons rendre les gens heureux. Nos futurs clients ne font pas de sport par manque de temps, de motivation et nous leur offrons la possibilité de s’entretenir et se sentir mieux en faisant une séance 25 minutes une fois par semaine, c’est l’équivalent de 4h de sport.

Notre clientèle est essentiellement féminine et n’a pas forcément été convaincue par les salles de sport car il peut y avoir beaucoup de monde, elles ne sont pas forcément à l’aise avec les regards que d’autres clients pourraient porter sur elles. Nous leur offrons un cadre qui va leur correspondre.

En studio, nos clients rencontrent nos IRON, ce sont nos coachs. Nous avons souhaité les nommer ainsi pour combattre tous les aprioris (positifs et/ou négatifs) qu’ils peut y avoir sur les coachs sportifs. Nos IRON sont techniciens EMS et ils sont épanouis pour que le client le soit tout autant.

Aujourd’hui, nous avons 80 studios sur le territoire français, 6 en Suisse, 2 au Maroc et 1 en Belgique. Une expansion internationale est à prévoir.

  • Pourquoi avoir choisi l’équipementier Miha Bodytec ?

A vrai dire, c’était une évidence car c’est le fondateur de l’EMS. Ils ont fait leurs preuves et ils cherchent la performance de la machine tout en ayant la sécurité pour les clients. La machine représente 100% de notre business donc nous n’allons pas essayer un outil qui n’est pas fiable.

  • Pourquoi fonctionner sous forme de franchise ?

Quand nous avons réfléchi au développement, nous avions plusieurs possibilités : la filiale, la franchise ou un réseau mixte. Nous avons toute de suite trouvé que le réseau mixte était compliqué car il y a un conflit d’intérêt. Si je me retrouve avec 3 ou 4 succursales et que c’est mon centre de profit, je vais les privilégier au lieu de passer du temps avec mes franchisés. C’est un métier d’être franchiseur donc pour nous c’était tout l’un ou tout l’autre.

Nous voulions faire quelque chose qui compte pour les autres, leur apporter la réussite financière d’une entreprise, nous souhaitions des relations humaines, ce qui est possible aujourd’hui mais ne l’aurait pas été si nous avions eu 100/200 salariés, la dimension humaine devient plus compliquée.

  • Pourquoi vous être tourné vers l’EMS plutôt qu’une salle de sport classique ?

Johan Gu, le co-fondateur découvre cette machine il y a quelques années, il fait 2 heures de sport par jour, il est très sportif. L’EMS ne lui suffit pas mais c’est un bon complément. Je suis son opposé à ce moment là, je ne fais pas de sport, je n’ai pas le temps donc l’EMS serait la solution parfaite pour les personnes comme moi. Nous décidons de nous associer. Ce qui est génial, c’est qu’il a réussi à voir avec un oeil extérieur, l’utilité que pouvait avoir cette machine.

  • Quel est votre positionnement par rapport aux studios d’EMS indépendants et par rapport au réseau BodyHit et Action Sport

BodyHit et Action Sport ont principalement une clientèle sportive qui souhaite se préparer physiquement. Nous sommes un peu à l’opposé avec une clientèle qui  ne pratique pas de sport.

Adaptation face au Covid-19

  • Depuis le déconfinement et jusqu’à aujourd’hui, comment les studios ont-ils dû s’adapter ?

Nous avons eu très peu de changements à mettre en place. Habituellement, le studio n’accueille pas plus de 5 personnes en même temps à savoir 3 clients et 2 IRON donc nous n’avons pas eu besoin de réduire notre capacité d’accueil. Nous avons bien entendu mis en place un protocole d’hygiène très strict avec des plexiglas et de la désinfection entre autre.

Chez Iron Bodyfit, le marketing n’est pas forcément notre point fort, notre stratégie de communication repose sur nos clients, on laisse le bouche à oreille se faire.

  • Quelles principales contraintes et/ou opportunités a généré cette situation ?

Dans toute crise économique, des acteurs sont affaiblis et d’autres moins. Au vu de la durée de celle-ci, il va y avoir des mutations et ça va être un boost pour l’EMS puisque ce service répond à des besoins. Avec l’EMS, les clients prennent soin d’eux et restent en sécurité.

Pour nous aussi, c’est une phase compliquée à passer mais va s’en dégager une nouvelle façon de vivre et de s’entretenir qui ne peut que nous être bénéfique.

Tendances et perspectives

  • Quels outils vont devenir indispensables à la gestion client et à la fidélisation ?

Pour la fidélisation et la gestion client, notre principal outil est l’emailing.

Pour l’acquisition de prospects, nous envisageons de faire de la communication classique à la télé ou à la radio par exemple, cela va devenir indispensables, ce sont des gros budgets sur lesquels nous n’avons pas investi pour l’instant parce qu’on croit beaucoup au bouche à oreille mais ce sera complémentaire.

Au final, nous fonctionnons de la même manière avec nos clients que vous avec les vôtres. Au départ, nous avons cru au service MaSalledeSport et c’est ensuite les franchisés satisfaits qui parlent de vous entre eux.

  • Comment pensez-vous que le concept d’EMS va évoluer dans les années à venir ?

Aujourd’hui, l’EMS est un concept très complet. Certains équipementiers développent le sans fil et permettent de faire plus de déplacements. Nous souhaitons rester sur la machine actuelle car il est intéressant d’avoir de l’isométrie et des mouvements statiques. Ce qui évolue et doit évoluer par contre, c’est l’offre de service autour. C’est le cas sur d’autres marchés également. Prenons l’exemple de MaSalledeSport, de base vous étiez un annuaire pour les salles de sport puis vous avez su évoluer avec le système de pop-up sur les sites ou avec les interview comme celles-ci.

  • Comment est accueilli le concept d’EMS auprès des clients et que leur offre-t-il de plus qu’une salle de sport classique ?

Au départ, ils n’y croient pas trop. Les clients viennent donc dans deux optiques, ils viennent se rassurer et être sur que ce n’est pas vrai ou alors ils viennent en se disant “pourvu que ce soit vrai”. Ils viennent donc pour comprendre ou parce que ça leur a été chaudement recommandé et ils commencent par une cure. Au bout de quelques mois, ça peut devenir un mode de vie avec des clients qui deviennent sportifs et d’autres qui continuent de s’entretenir. Sur notre premier studio, Les Angles, nous avons des personnes qui sont clientes depuis 5 ans, depuis l’ouverture.

L’avantage de l’EMS est qu’il y a trois types de résultats :

  • Physiologiques : se sentir bien dans son corps, être plus endurant
  • Physiques : avoir un corps mieux dessiné
  • Psychologiques : passer un bon moment, gagner en motivation

D’ailleurs nos studios se veulent aussi être des lieux de rencontres, il y a un toujours un coach et demi pour 3 personnes sur le même créneau. A force de revenir chaque semaine au même créneau, des liens se créent et nos clients se donnent rendez-vous en dehors de leur séance, le coach essaye d’ailleurs de faire le lien entre les clients lorsqu’ils ne se connaissent pas mais qu’ils ont le même créneau.

Nous allons organisé en Septembre prochain (ça a été décalé à cause du Covid) une croisière sur la méditerranée pour nos clients, les IRON et les franchisés, ce sera un moment de partage et d’échange.

  • Quels sont vos objectifs pour l’année en cour et l’année à venir ? Comment évoluent ces objectifs au vu de la situation actuelle ?

Nous avons de belles ouvertures en prévisions : l’Angleterre, l’Afrique est en cours de développement, nous allons ouvrir deux studios au Canada, 7 en Floride, 2 en Californie et 4 dans d’autres états dont la Géorgie, l’Illinois, le Texas et New-York. C’est un beau défi notamment au Etats-Unis où la FDA (Food and Drug Administration), régissant tout ce qui touche au corps, a validé le concept d’EMS seulement l’année dernière