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Rencontre avec Marine Leleu


François Vilain

Marine Leleu est la plus fit-girl des triathlètes. Avec 5 marathons et 3 half et 3 Ironman à son actif, elle enchaîne les kilomètres autant que les followers sur Instagram, Snapchat ou Youtube. Entre deux coachings, MaSalledeSport a rencontré le « mulot » tout sourire dont le sac de triathlète rempl

Marine Leleu est la plus fit-girl des triathlètes. Avec 5 marathons et 3 half et 3 Ironman à son actif, elle enchaîne les kilomètres autant que les followers sur Instagram, Snapchat ou Youtube. Entre deux coachings, MaSalledeSport a rencontré le « mulot » tout sourire dont le sac de triathlète remplit la moitié de la terrasse du café.

Marine Leleu est la plus fit-girl des triathlètes. Avec 5 marathons et 3 half et 3 Ironman à son actif, elle enchaîne les kilomètres autant que les followers sur Instagram, Snapchat ou Youtube. Entre deux coachings, MaSalledeSport a rencontré le « mulot » tout sourire dont le sac de triathlète remplit la moitié de la terrasse du café.

Ta vie, ton oeuvre, ton parcours ?

Carrément ? Mon œuvre ! (lol). Alors, je suis née à Paris, mais j’ai grandi en Martinique jusqu’à mes 6 ans. Mes deux parents étaient très sportifs, mon père plutôt à fond la glisse et ma mère fitness addict. Je peux dire que j’ai eu une enfance sportive, en tous cas, dans le mouvement. En gros, quand mes parents me proposaient des bonbons, ils me disaient aussi : « viens, on va faire 6 km à pied pour aller les chercher ». Et je faisais les 6 km à pied ! Ensuite, j’ai eu mon BAC ES par la grâce de je ne sais quel miracle, et j’ai passé mon diplôme de coach.

marine leleu

Justement, qu’est-ce qui t’a amené au coaching ?

La passion du sport et la profonde conviction que je pouvais être utile aux autres, à changer leur vie, à les accompagner dans les décisions pour se mettre en chemin d’un mode de vie plus healthy. En août 2012, j’ai donc mon diplôme de coach à Paris et là, c’est le premier jour du reste de ma vie. Pas d’amis, de famille sur place, pas d’appart. Mais j’ai commencé à coacher, notamment pour la course à pied, un groupe de personnes, et depuis, je n’ai jamais cessé !

Et le triathlon, c’est venu comme ça ?

En fait, en cours collectifs, j’entraîne un groupe pour le marathon de New-York. Je leur fais leurs programmes et courrait avec eux. A la dernière minute, ils m’invitent pour les voir passer la ligne d’arrivée. Ils se sont occupés de tout, le billet, mes contraintes de boulot. J’ai été très touchée. Alors je leur ai lancé un pari : si vous finissez les 42,195 km, je fais la prochaine course avec vous ». Moi, je pensais « marathon », pas eux ! Ils ont choisi un Iroman : 3,8 de nage, 180 de vélo et un marathon pour finir en beauté. Mon kiff sur le triathlon a commencé comme ça, par un pari en l’air !

marine leleu

Youtube, Instagram, c’est une contrainte ou un plaisir ?

Pas une contrainte. J’ai commencé à me mettre sur Instagram, à poster mes entraînements, au début, même en mode privé ! J’ai ensuite crée ma chaîne Youtube et je me suis lancée. Au début, j’étais très introvertie : « je m’appelle Marine, j’ai le regard fuyant, je me cache derrière mes cheveux et j’ai une toute petite voix ». Aujourd’hui, les réseaux sociaux tiennent une place importante dans ma vie, car j’adore partager mon bonheur avec les gens. J’ai aussi un peu plus de recul concernant la vie sur la Toile, ce qui n’a pas été toujours le cas !

Qu'est-ce qu'une personne en forme, pour toi ?

C’est quelqu’un d’heureux, de tonique, qui peut faire tout ce qu’il/elle a envie de faire. Je préfère qu’une personne ait quelques kilos en plus qui a envie d’être bien, plutôt qu’une personne déjà bien tankée, mais qui focus trop sur son corps, qui prend trop de risques et qui se fait mal à l’entrainement.

marine leleu

Et donc, 243 000 abonnés sur Instagram, sans montrer ni seins, ni fesses, tu m’expliques ?

Effectivement, je n’ai pas tout montré. Je ne juge pas ceux et celles qui le font ? Oui, sans doute que lorsque je mets un petit coup de fesses sur le côté, j’ai plus de likes, c’est la loi du genre. Mais la question, c’est : « est-ce que ça me plaît, est-ce que je suis contente de ça ? ». Je n’ai jamais eu l’ambition d’être une gourou du fitness ou du triathlon, je suis juste un petit bout de femme qui fait des vidéos sur Youtube et qui partage son sourire dans un univers sportif. C’est aussi simple que ça : je suis comme tout le monde, j’ai les cheveux gras et les pieds qui puent ! C’est pour ça qu’on m’aime, évidemment !

Combien de fois t’entraines-tu par semaine ?

Ça dépend des moments. En période creuse,  je suis à fond dans la muscu. Quand la saison des triathlons commence, je suis aussi à fond dedans. J’aime trop les deux ! En moyenne, je m’entraîne 5 fois par semaine, et l’après-midi, soit je cours, soit je nage, soit je pédale. Je fonctionne en sommeil biphasé, je me lève à 4H30 tous les matins pour coacher à la salle dès 6H00. Et l’après-midi, je fais toujours une petite sieste/mini-nuit de 2/3 heures avant de retourner au sport.

marine leleu

Tu as la patate. Tu as toujours été aussi « volontaire » ?

Oui, je crois que c’est une question de tempérament. Comme beaucoup de gens, j’ai connu des moments de joies et de félicité, mais aussi de doutes, de douleur et de chagrins. Mais je suis de nature optimiste, plutôt au taquet. A l’examen du diplôme de coach, il fallait faire 3 tractions, j’en ai fait 20 ! Cette force me pousse naturellement à aller de l’avant.  Plus précisément, vers ce que je n’ai jamais fait, vers ma peur. Ainsi, je l’appréhende, je la traverse et j’arrive toujours de l’autre côté, pour mieux me connaître. C’est toujours comme ça que j’ai avancé dans la vie. Je me donne tous les moyens pour réussir mes objectifs. Ils sont ambitieux, mais pas fous !

Quelle est l’erreur la plus fréquente, chez tes coachés ?

Ils regardent beaucoup trop internet, Instagram et Youtube. Ok, c’est peut être un peu paradoxal de le dire en tant que Youtubeuse, mais j’ai l’impression qu’ils se forcent à être comme ceux et celles qu’ils suivent. « Il ou elle fait tant de kilomètres par semaine et il ou elle a tel corps, je vais faire pareil ». Or, il est bien possible que ça ne leur corresponde pas. Le sport ne doit pas être ni suivre une mode, sinon, on risque de se motiver bien vite et d’abandonner. Bien sûr, il faut essayer des nouveautés, mais surtout chercher une discipline qui nous fasse plaisir et dans laquelle on se sent bien.

marine leleu

Ton actu en ce moment ?

A part mes coachings, mon sponsor Myprotein, mes nouvelles vidéos Youtube, j’ai toujours ma marque de chaussettes (petite, elle portait des chaussettes dépareillées, ndrl) qui ne sont jamais les mêmes, je prépare activement l’Iron Man de Nice le 23 juillet prochain. L’année prochaine, je prépare un défi de folie, aquatique, mais... chut ! Je vous tiendrai informés !